La messe le dimanche matin
Tous les dimanches matin, enfant, j'avais obligation d'aller à la messe : celle de 9 heures ou celle de 10h30. Cette obligation dominicale, que j'ai vécue jusqu'à l'âge de 15 ans, n'était pas négociable. L'arrivée en seconde et la contrainte de travailler mes cours le dimanche matin m'ont exonéré de cette contrainte, qui fut alors déplacée le samedi soir, de 20 heures à 21h ! Ma mère était en effet intransigeante sur ces obligations religieuses et il n'était pas question, dans un petit village de Mayenne, à cette époque, d'y déroger. Pour Pâques, la Toussaint et Noël, nous devions obligatoirement nous confesser auprès d'un prêtre pour pouvoir communier ensuite : je me souviens de ces faces à faces angoissants avec le religieux, à genoux dans le confessionnal, en essayant de trouver les péchés que j'avais pu commettre ces dernières semaines, pour pouvoir en être absous par l'homme d'église. La crainte religieuse était réelle et faisait partie de notre quotidien, avec par exemple, les cours de catéchisme intégrés dans notre enseignement scolaire. Nous avions régulièrement des interrogations écrites sur notre religion, qui étaient notées au même titre que les mathématiques ou le français. Je me souviens qu'à cette époque, je savais par cœur ce qu'était Pâques, l'Ascension, l'Assomption, car je ne voulais pas que ma moyenne générale baisse.