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Vacances

  • Les vacances dans le Massif Central

    Vers l'âge de 40 ans, mon père a enfin pu passer son permis de conduire et acheter sa première voiture. C'était un évènement dans la famille, car, à cette époque, très peu de familles ouvrières possédaient une automobile. Mes parents avaient acheté, chez le garagiste du village, une Panhard PL17 : mon père n'était pas très féru de mécanique et avait une confiance aveugle dans son garagiste. La voiture avait un aspect amusant, avec des gros phares ronds, un capot arrondi et un châssis assez bas. Elle avait un moteur assez pétaradant et poussif, avec uniquement 3 vitesses. Elle semblait un peu petite pour une famille de 5 enfants, mais rien n'aurait empêché mes parents de partir en vacances pour la première fois de leur vie.

    Nous sommes donc partis un beau matin du mois d'août, à 7 dans une voiture chargée à bloc, direction le Massif Central. Arrivée à mi-parcours, la voiture, dont le pare-choc arrière frôlait le bitume, n'a pas supporté un dos-d'âne sur un passage à niveaux : le pot d'échappement a été arraché suite au choc sur le sol et mon père a dû trouver rapidement un garage avec une voiture qui vrombissait comme un avion. Nous avons dû terminer le parcours avec un taxi, qui a accepté de nous emmener à destination, avec nos bagages. Le trajet n'en fut pas moins épique, car nous vomissions tous à chaque virage, serrés à 8 dans une voiture surchauffée qui arpentait les lacets du Massif Central.

    L'année suivante, nous sommes à nouveau partis en vacances dans la Massif Central : mon père avait dû se débarrasser de la Panhard pour acheter une 404 break d'occasion. Nous avions beaucoup plus de place dans ce véhicule et cette année-là, mes parents avaient décidés d'emmener, dans le coffre de la voiture, notre garde-manger pour un mois : 4 poules vivantes, qui ont d'ailleurs eu du mal à le rester, tellement il faisait chaud dans le véhicule, en plein mois d'août ! Le voyage était parfois mouvementé car nous emmenions aussi le chat Ploum, qui n'appréciait pas vraiment la compagnie odorante des poules dans la voiture. Une fois arrivées à destination, les poules étaient parquées dans un petit enclos et profitaient du bon air de la montagne, avant de passer dans la casserole familiale.

  • Les vacances de février

    Pendant les vacances scolaires de février, nous nous occupions à laver les bouteilles vides, en vue de la prochaine cuvée de cidre de l'année. Nous faisions tremper les bouteilles usagées dans un bassin rempli d'eau, puis nous les lavions à la main. Il fallait remplir complètement la bouteille en la maintenant sous l'eau, puis laver l'intérieur en remuant une petite brosse que l'on faisait pénétrer à l'intérieur de celle-ci. Le bassin était dans la cour, en plein air et nous avions les mains gelées.

    A la reprise de l'école, j'écoutais avec bonheur une petite copine, Martine, fille du médecin du village, qui nous contait ses vacances aux sports d'hiver et nous parlait du froid, qui, souvent, en altitude … lui gelait les mains !