Les enfants des commerçants
Certains de mes copains d’enfance étaient fils de commerçants (charcutier, boulanger, épicier, quincaillier etc …) du village. Dans les années 60, les supermarchés ne faisaient pas encore leur loi et le commerçant du village régnait en maître sur une clientèle fidèle. Comme leur chiffre d’affaires était intéressant, leurs enfants vivaient dans une relative aisance matérielle, qui à l’époque, se concrétisait par l’achat régulier de vélos neufs (les scooters de l’époque), que les enfants d’ouvriers ne pouvaient que regarder. Combien de fois ai-je pu rêver devant ces beaux vélos, moi qui devais me contenter du vieux vélo retapé de mon père, ou de l’antiquité vélocipédique de mon grand-père ! Nous passions une partie de nos vacances, mon frère et moi, à réparer ou repeindre ces vieux vélos, pour les maintenir coûte que coûte en état de marche. Posséder un vélo neuf était pour moi, à l’époque, le summum du bonheur, que je n’ai atteint que bien des années plus tard.
Commentaires
oui dures années mais cependant quelle nostalgie...