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L'appendicite

L'été 1967 s'annonçait bien : il faisait beau en ce début du mois de juillet, nous faisions des ballades champêtres avec mon frère et ma soeur et mes parents, pour la première fois de leur vie, avaient décidé de louer au mois d'août, une petite maison au bord de la mer, près des Sables d'Olonne. Après une journée passée à jouer dehors, je revins à la maison avec de violents maux de ventre, qui m'obligèrent à m'allonger dans mon lit. Le diagnostic établi par le médecin fut rapide : appendicite aigue. Mes parents décidèrent donc de m'emmener en urgence à l'hôpital, situé à une vingtaine du kilomètres de chez eux. Je fus opéré immédiatement et après un séjour à l'hôpital, je sortais heureux de ne plus souffrir. L'arrivée chez mes parents fut triomphale, mes frères et soeurs chantaient car, en plus, nous partions enfin en vacances le lendemain. Hélas, dans la nuit, je fus pris à nouveau de violents maux de ventre; le médecin, appelé en urgence, était impuissant à calmer la douleur : il demanda à mes parents de m'emmener à nouveau à l'hôpital en urgence. Je montais dans la voiture, hurlant de douleur, avec ma maman qui me frottait le ventre, pour essayer de me calmer. Je fus pris en charge immédiatement à l'hôpital et opéré dans les heures qui suivirent. Le diagnostic des médecins était plus que réservé, laissant mes parents dans une angoisse insupportable. Ils durent retourner chez eux, et comme ils n'avaient pas le téléphone, ils allaient toutes les heures chez un voisin pour essayer d'avoir de mes nouvelles auprès de l'hôpital. En fin de matinée, ils purent enfin parler au chirurgien qui m'avait opéré et qui leur annonça que j'avais été victime d'une occlusion intestinale : il était réservé sur mes chances de guérison, car l'opération avait été lourde. Mes parents étaient effondrés et vécurent ces journées d'une façon épouvantable. Petit à petit, je finis, malgré tout, par me rétablir, en passant de l'état allongé sous goutte à goutte, à l'état d'autonomie alimentaire totale. Je fus hospitalisé durant 3 semaines, pendant lesquelles je vis mes parents pleurer, puis sourire enfin en constatant mon rétablissement. Ma maman, qui était très pieuse, avait demandé à l'aumonier de l'hôpital de venir me rendre visite, ainsi qu'à une soeur-infirmière, qui nous faisait les piqûres quand on était malade. A ma sortie de l'hôpital, j'étais très faible et j'avais beaucoup maigri. Mon calvaire n'était pas encore terminé, puisque, quelques jours plus tard, je fus à nouveau pris d'une violente crise de mal de ventre, en pleine nuit. Le médecin dit à mes parents que, vu mon état physique, je ne supporterai pas une troisième opération. Mon père décida alors d'aller voir un toucheur (voir "le vermifuge Teurtou") qu'il connaissait : celui-ci dit à mon père de me donner un sucre trempé dans de l'eau de vie et que j'irai mieux ensuite. A son retour, mon père, qui était assez sceptique (je ne pouvais rien manger sans vomir), me fis manger le sucre alcoolisé, que j'avalai sans broncher. Je m'endormis et me réveillai le lendemain matin, en pleine forme.
Je ne fus plus jamais hospitalisé pour des problèmes de ventre. Je venais de passer les ¾ de mes vacances d'été à l'hôpital. Mes parents, quant à eux, venaient certainement de vivre un de leurs pires cauchemars.

Commentaires

  • En dordogne on apellait ça "le rebouteux"

  • commentaire pour culotte courte:
    Moi j'ai subi ça jusqu'en cinquième!

  • Domage que les commentaires soient fermés pour les articles les plus anciens, j'ai lu pas mal de texte et chacun suscite une réaction par leur qualité.

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